C'est partiiiiiiiiiiii !

Avant tout, mes plus vifs remerciements à Paul et Sébastien pour le fier coup de main. Mes félicitations à mes deux progénitures aussi pour avoir supporté la douche de chantier par 10°. C'était courageux !
Le chantier est en route ! le plancher est descendu. Voyez donc ça :

Toutes les tomettes sont stockées.
La poutraison est relativement bonne, deux longueurs à remplacer seulement. En revanche, il y a un linteau à remplacer. Qui a dit les vieux savaient construire ? Ils faisaient aussi leur lot de c...ies ! Le linteau en question file d'une pièce à l'autre, mais est raccordé au centre de la porte d'entrée. La grosse bêtise, c'est que la ferme de toiture pose juste sur ce raccord. Comment voulez vous que ça tienne ? Résultat, le linteau est déformé et c'est vilain vilain.... Non mais mattez moi ce boulot d'amateur :

Il va falloir étayer, dégager le linteau sur toute la longueur et le remplacer par un IPN.

Le plafond de vinée est également descendu. Dans les bonnes trouvailles, celui-ci était constitué de solives espacées de 30cms, supportant des briques d'un format original : 30x15. Très beau format.
Les briques sont donc stockées et serviront de sol de salle de bain. J'aurai une modification de charpente à faire dans la vinée car il y a une ferme centrale, imposante (un peu sur-dimensionnée) et qui est trop basse. Ne servant qu'à supporter une panne intermédiaire sur la moitié environ de la vinée, la ferme disparaitra et c'est le cloisonnement de salle de bain qui supportera la panne. Il y a deux autres fermettes intermédiaires qui supportent le faitage mais elles seront remplacées par des "corbeaux" (supports scellés dans le mur à la manière d'une console d'étagère).

La vinée qui a retrouvé toute sa hauteur :

Autre découverte : une date probable d'édification. C'est en piquant l'enduit d'un jambage de fenêtre que j'ai découvert cette signature, sans doute du tailleur de pierre qui sa fabriqué cette pièce d'angle de calcaire. C'est illisible, mais la date elle est nette : 1841. Et en dessous on devine "3 avril". On peut imaginer que la pierre ait été taillée à cette époque et mise en place plus tard mais j'en doute. Ce genre de matériaux était commandé "à façon".

Autre trouvaille : en piquant l'enduit dans l'angle de la cheminée, j'ai retrouvé l'emplacement d'un ancien âtre de cheminée et de la bouche d'un four à pain. Des traces noires dans l'épaisseur du plancher attestent d'un âtre à cet endroit. C'est logique car le "potager" (chauffe plat à braises inclus dans le mur) ne pouvait fonctionner sans recracher qq part les fumées.
J'en conclus donc que la cheminée actuelle est plutot du début du 20e. J'ai trouvé une autre bouche de four à pain dans le manteau de l'autre cheminée, au pignon opposé. La voute de ce four devait se situer à la place de l'actuel escalier extérieur, lequel n'existait donc pas ? Sans doute cette maison a été rénovée et modifiée depuis sa construction. En démontant le plancher, on a retrouvé des quantités incroyables d'avoine ! Le grenier honorait bien sa fonction ! Le sol de tomettes n'est donc certainement pas d'origine non plus.

Cerise sur le gâteau, j'ai lavé un 1/2 m2 du sol de briques du RdC, pour voir sa couleur.
C'est pas beau ?

Voilà pour ces quinze premiers jours de taf.
J'ai également percé un passage de tuyauterie entre la maison et la vinée. Les murs sont faits d'assemblage de silex avec parfois des pierres calcaires. Voulant user d'un gros perforateur, le forêt (de 25mm x 60cms, belle bête) s'est coincé entre deux pierres. J'étais à genoux, le perfo est parti en vrille, je me le suis pris dans la tronche, çaaa fait maaaaaal ! Résultat : un coquard !

La suite dans le courant de la semaine prochaine.
Dernière bonne nouvelle : j'ai le téléphone sur place et ............. Bientot l'adsl !
Vous aurez donc en direct l'évolution du chantier.

A bientôt pour de nouvelles aventures !